Le ministère marocain en charge du Tourisme, a estimé que le trafic aérien ne retrouvera pas son rythme normalavant 2024. Le secteur a été durement touché par la crise due à la Covid-19.
Le trafic aérien « ne reviendra à son niveau de 2019 qu’en 2024 ». Ce sont là les dernières prévisions du ministère marocain en charge du Tourisme, annoncées lundi à la Chambre des représentants.
A fin mars 2021, le trafic aérien au niveau des aéroports marocains a enregistré une baisse de 70,16% par rapport la même période en 2020, et de 73,90% par rapport à 2019. Le gouvernement s’attend à ce que la baisse du trafic aérien se poursuive de 2021 à 2023.
En raison de la fermeture des frontières avec de nombreux pays, les arrivées des voyageurs sont en chute libre. Les aéroports du royaume ont enregistré en mars 2021, un volume de trafic commercial passager de 400.863 passagers contre 2.066.199 passagers en mars 2019, et 941.790 passagers le mois de mars 2020, soit une baisse respectivement de l’ordre de 80,60% et 57,44%.
L’aéroport Mohammed V, qui représente près de la moitié du trafic global, a accusé à lui seul en mars une baisse de 75,89% par rapport à la même période de l’année 2019 et 42,62% par rapport au même mois de l’année 2020, soit 192.610 passagers contre 798.972 passagers accueillis en mars 2019 et 335.675 passagers accueillis en mars 2020.
Une grande partie des avions de Royal Air Maroc (RAM), sont au sol en raison de la crise et cette situation devrait se poursuivre pendant les années à venir. Ces avions à l’arrêt,engendrent selon le gouvernement des charges fixes de 2 milliards de dirhams par an.
Rappelons qu’à l’instar des autres compagnies nationales dans le monde, la RAM a bénéficié d’un soutien financier de l’État, d’un montant de 3,4 milliards de dirhams.