Au moins 31 militaires ont été tués dimanche sur une route du Nord-est du Nigeria où des terroristes liés au groupe EI ont tendu une embuscade à leur convoi.
Une vingtaine de véhicules de terroristes du groupe ISWAP ont attaqué dimanche vers midi, (11 heures GMT), ce convoi militaire dans la localité de Mainok, située dans la périphérie de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Bornou, épicentre de l’insurrection terroriste dans le Nord-est, qui dure depuis plus de dix ans.
« Dans l’embuscade des terroristes, nous avons perdu 31 soldats, dont leur commandant qui était un lieutenant-colonel », a déclaré un officier militaire, cité par l’AFP. Le convoi acheminait des armes vers Maiduguri lorsqu’il a été attaqué.
Les terroristes ont fait « pleuvoir » des roquettes sur le convoi et ont submergé les soldats, entraînant des « pertes colossales » parmi eux. « Nous avons perdu beaucoup d’hommes de manière horrible », a-t-il affirmé.
Les terroristes ont saisi des armes et deux blindés lors de l’attaque avant d’envahir une base militaire située à l’extérieur de Mainok. Ils l’ont partiellement brûlée ainsi que plusieurs véhicules militaires.
Par le passé, Mainok a été plusieurs fois prise pour cible par les terroristes, qui avaient notamment déjà envahi sa base militaire. L’Iswap installe fréquemment de faux postes de contrôle le long de la route reliant Maiduguri à Damaturu, dans l’État voisin de Yobe, sur laquelle se trouve Mainok, tuant et enlevant des voyageurs.
Depuis le début de la rébellion du groupe terroriste Boko Haram en 2009 dans le Nord-est du Nigeria, le conflit a fait près de 36.000 morts et deux millions de déplacés. En 2016, le groupe s’est scindé, avec d’un côté la faction historique et de l’autre l’Iswap.