Le ministre algérien de la Communication, Ammar Belhimer, a menacé samedi la chaîne de télévision française France 24 de « retrait définitif » d’accréditation. En cause, selon lui, le « parti pris flagrant » de la chaîne dans la couverture des manifestations du « Hirak ».
Le gouvernement algérien lui reproche à France 24 son « parti-pris dans la couverture des marches du vendredi, allant jusqu’à recourir sans retenue aucune à des images d’archives pour les antidater afin de porter secours à un résidu antinational constitué d’organisations réactionnaires ou séparatistes, aux ramifications internationales », a déclaré le ministre algérien de la Communication, selon l’AFP.
Le ministère de la Communication fait ici allusion au mouvement islamiste Rachad et au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK, indépendantiste), tous deux illégaux en Algérie.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a convoqué le bureau de France 24 accrédité à Alger pour le mettre en garde « contre ce qui s’apparente à une activité subversive, illustrée par des pratiques peu professionnelles hostiles à notre pays », précise l’agence officielle APS dans une dépêche.
Selon le ministère, la chaîne internationale française « s’efforce de régénérer coûte que coûte ces bouleversements préfabriqués contre-révolutionnaires fomentés par des ONG ayant pignon sur rue à Paris et dans d’autres capitales européennes », une référence entre autres à Reporters sans Frontières (RSF) et Amnesty International.