La Banque mondiale a suspendu un financement de 100 millions de dollars en faveur de la gratuité de l’enseignement en République démocratique du Congo après des « révélations de fraudes ».
En juin 2020, la Banque mondiale a approuvé un financement de 800 millions de dollars pour soutenir la gratuité de l’enseignement primaire public en RDC, le grand projet du président Félix Tshisekedi lancé en septembre 2019.
En novembre dernier, l’Inspection générale des finances (IGF) a rendu public un rapport qui a révélé l’existence de listes gonflées d’enseignants fictifs dans des écoles inexistantes, de fausses factures, ainsi qu’un détournement présumé de 62 milliards de francs congolais (31 millions de dollars), selon l’AFP.
Dans cette enquête, l’IGF a signalé « des manquements, notamment des cas de fraude et de détournements de fonds publics, ainsi que des faiblesses dans les contrôles interne », selon le communiqué de la Banque mondiale.
« Tenant compte de ces conclusions, le décaissement prévu au mois de décembre a été reporté à une date ultérieure », a annoncé la représentation de cette institution en RDC. Il s’agit d’une première tranche de 100 millions de dollars.
Le 22 janvier 2021, deux hauts fonctionnaires mis en cause dans l’enquête, le directeur national du Service du contrôle de la paie des enseignants (Secope) et l’Inspecteur général de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, ont été arrêtés, en attente d’un procès, ont indiqué des sources syndicales, confirmant une information de Radio France internationale (RFI).
Rappeons que quatre millions de nouveaux écoliers ont été inscrits au courant de l’année 2019-2020 qui a connu une interruption de six mois à cause de la pandémie de coronavirus. Les écoles et les universités ont été de nouveau fermées en décembre après la reprise en octobre, pour les mêmes raisons.