La capitale saoudienne Riyad va accueillir une cinquantaine de chefs d’Etat arabes musulmans dimanche dans une rencontre au sommet qui sera marquée par la présence du président américain Donald Trump. Ce dernier effectue son premier déplacement à l’étranger à l’occasion dans la région.
Il est prévu qu’il prononce un discours majeur à l’attention des musulmans. Pour une fois il pourrait s’inspirer du discours historique de Barack Obama au Caire.
Mais Trump qui a fait campagne en ciblant les musulmans et qui depuis son avènement cherche à interdire l’accès aux USA de ressortissants de certains pays musulmans-et qui jusqu’ici a échoué- n’a aucune crédibilité pour s’adresser aux musulmans. Son discours sera inaudible car le messager qu’il est est disqualifié.
Evidemment, parce qu’il est président de la première puissance mondiale, il sera reçu avec courtoisie et écouté poliment. Sans plus !
En réalité le déplacement de Trump est d’ores et déjà un non événement avec la nomination d’un procureur spécial pour enquêter sur les allégations de compromission avec les Russes. Cette affaire prend de l’ampleur et la presse continue de trouver des informations de plus en plus troublantes.
En ce qui concerne les pays musulmans, ils n’ont rien à attendre de Trump, un homme imprévisible dont le courage et les paroles sont à géométrie variable. Il avait déclaré qu’il allait transférer l’ambassade des USA à Jérusalem. Osera-t-il le faire ?
S’il osait, il ajouterait des problèmes nouveaux à une situation déjà nébuleuse. S’il continue d’encenser le premier ministre israélien et de l’encourager à poursuivre sa politique belliciste d’implantation de colonies ; il ne pourrait plus jouer aucun rôle crédible pour renouer le fil du dialogue entre Palestiniens et Israéliens.
On ne peut pas se fier à Trump. Il regrette lui-même sa vie passée. Pourquoi diable a-t-il donc voulu être président ?