Des pourparlers entre des experts congolais et zambiens ont démarré mardi à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, autour d’un conflit frontalier qui oppose les deux États depuis mars.
Mi-mars 2020, des combats avaient éclaté entre les armées congolaise et zambienne, faisant un mort de chaque côté, lorsque des troupes zambiennes avaient occupé deux villages dans la province congolaise du Tanganyika (sud-est).
« Je reste convaincu que les deux délégations ne vont pas manquer de privilégier les intérêts supérieurs de nos populations pour des propositions concrètes et des solutions idoines aux préoccupations de nos deux peuples qui partagent la même frontière », a déclaré Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga à l’ouverture des travaux qui prendront fin samedi.
« Les troupes zambiennes n’ont jamais quitté la RDC mais s’étaient juste éloignées de trois kilomètres » de la frontière, a déclaré un responsable provincial du Haut-Katanga, cité par l’AFP. « Nos militaires qui voulaient se redéployer dans la zone ont été pris en otage pendant plus de trois heures par des troupes zambiennes », a-t-il expliqué.
Jeudi dernier, le porte-parole du gouvernement congolais avait annoncé le retrait des troupes zambiennes qui occupaient deux villages du sud-est de la RDC, après une médiation de la Communauté des États d’Afrique australe (SADC). Vendredi, le ministre zambien de la Défense, Davies Chama, avait alors annoncé qu’il allait se rendre en RDC « pour traiter de ces questions ».
Un traité signé en 1989 par la RDC et la Zambie avait résolu ce litige hérité de la colonisation par la délimitation des frontières sur environ 200 km entre les lacs Moero et Tanganyika. Mais des incidents à la frontière entre les deux armées avaient éclaté en 1996, en 2006 et en septembre 2016 autour d’une localité congolaise facilement accessible du côté zambien, alors que du côté congolais, un marécage la rend difficile d’accès.