Le Pape François reçoit ce jour Paul Kagame pour sceller des retrouvailles longtemps différées après le génocide de 1994 auquel des prêtres avaient participé.
C’est seulement l’année dernière que le Vatican a présenté ses excuses au Rwanda en reconnaissant le rôle joué par certains prêtres dans ce crime contre l’humanité.
Kagamé essaie donc de capitaliser politiquement sur cette nouvelle donne. L’homme fort de Kigali est un autocrate qui fait tout pour éviter qu’on parle de l’état de la démocratie dans son pays.
Il a certes fait avancer économiquement le Rwanda dans beaucoup de domaines mais au prix d’une politique autoritariste qui exclut le respect des principes et droits démocratiques.
Il a changé la constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat et un quatrième etc. La limitation des mandats, le respect de la volonté populaire, Kagamé connaît pas.
Dans un pays où 85% de la population est Hutu, lui le Tutsi n’a aucune chance de remporter des élections libres et démocratiques. Il le sait et évite donc d’en organiser.
Anglophone, formé en Ouganda, il a imposé l’anglais comme deuxième langue dans un pays francophone par un diktat.
L‘hôte du saint père n’est pas quelqu’un à qui on va donner le bon Dieu sans confession.