La pandémie du Coronavirus semble s’accélérer en Afrique. La barre des 200.000 contaminations par le nouveau Coronavirus en Afrique a été franchie mardi. 10 des 54 pays d’Afrique recensent 80% des cas, et l’Afrique du Sud à elle seule 25% d’entre eux.
« Il a fallu 98 jours pour atteindre la barre des 100.000 cas et 18 seulement pour franchir celle des 200.000 », selon le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’un point de presse par vidéo au siège de l’OMS à Genève. « Même si ces cas enregistrés en Afrique représentent moins de 3% du total mondial, il est clair que la pandémie s’accélère » sur le continent, a-t-elle précisé.
Le nouveau coronavirus a infecté près de 7,4 millions de personnes dans le monde et en a tué au moins 416.000 depuis l’apparition de l’épidémie en Chine en décembre, selon l’AFP. Selon ce même décompte, l’Afrique comptait à 11H00 GMT jeudi 210.519 cas dont 5.635 décès.
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En Afrique, « la pandémie reste concentrée dans et autour des capitales, mais nous voyons de plus en plus de cas en province », a poursuivi le Dr Moeti qui estime que le virus est entré dans la plupart des pays du continent par les capitales, via les vols internationaux.
« Dix des 54 pays d’Afrique » recensent 80% des cas, et l’Afrique du Sud à elle seule 25% d’entre eux, a-t-elle également souligné. Plus de 70% des décès sont enregistrés dans seulement cinq pays: Afrique du Sud, Algérie, Nigeria, Egypte et Soudan.
S’il est possible que certains cas asymptomatiques ou légers passent sous les radars, l’OMS Afrique ne pense pas qu’un nombre important de cas graves ou de décès ne soient pas comptabilisés en Afrique, selon le Dr Moeti.
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La relative jeunesse de la population africaine comparée à celles d’autres continents, et l’expérience acquise dans la gestion d’autres épidémies ont été citées parmi les raisons expliquant le taux de décès en Afrique, inférieur à celui d’autres continents.
Les mesures précoces dans certains pays d’Afrique ont permis de conserver des bilans bas, mais une vigilance constante reste de mise, selon le Dr Moeti.
« Avant que nous ayons accès à un vaccin efficace, je crains que nous devions vivre avec une hausse constante dans la région, avec des foyers à gérer dans de nombreux pays, comme c’est le cas actuellement en Afrique du Sud, en Algérie, et au Cameroun, qui nécessitent de très fortes mesures de santé publique », a-t-elle poursuivi. « Nous espérons sincèrement ne pas voir de systèmes de santé débordés », a-t-elle conclu.