Une trentaine de personnes auraient été tuées samedi par des individus armés à Kompienbiga près de Pama (est du Burkina Faso), au cours d’une attaque attribuée à des « groupes armés terroristes ».
L’attaque a eu lieu vendredi 29 mai. Un convoi de commerçants, venant de Titao pour Sollé, a été attaqué par des groupes armés terroristes, entre les localités de Dougouma et Ingané. Les témoins et des sources sécuritaires citées par l’AFP évoquent un bilan de 30 morts, de blessés et de personnes portées disparues, et d’importantes pertes matérielles.
Les victimes sont « principalement des commerçants qui revenaient de Titao (à environ 160 km au Nord de Ouagadougou, ndlr), lorsque leur convoi a été intercepté par des individus armés. « Les camions étaient escortés par des +koglweogo+ (membres d’un groupe d’autodéfense local) qui figurent parmi les victimes », selon un habitant de Titao, cité par l’AFP.
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En janvier, neuf commerçants avaient été assassinés et un véhicule calciné lors d’une attaque sur ce même axe. Craignant ces attaques récurrentes dans le Nord, les transporteurs organisent des convois accompagnés par des koglweogo qu’ils paient. L’armée escorte aussi parfois ces convois.
En avril, l’opposition politique burkinabé avait dénoncé un « blocus sur Djibo (chef-lieu de la province du Soum, à 200 km au Nord de Ouagadougou), ville-martyre coupée du reste du pays » par des « groupes armés terroristes ».
Un convoi, sous escorte militaire, avait ensuite ravitaillé la ville, qui commençait à manquer de denrées alimentaires, de produits pharmaceutiques, de gaz et carburant, selon des habitants. Le Nord du Burkina Faso est la zone la plus touchée du pays par les exactions jihadistes qui ont fait plus de 900 morts et 860.000 déplacés depuis cinq ans.
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Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, qui touchent le centre du Sahel, ont fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.