Le président de l’Assemblée nationale du Burkina, Salif Diallo a été porté à la tête du mouvement du peuple pour le progrès(MPP), parti au pouvoir.
Il était l’unique candidat au poste et a été acclamé par les milliers de camarades réunis à Ouagadougou hier.
La bataille pour le contrôle du parti connaît ainsi son épilogue même si les luttes de pouvoir entre ses trois membres fondateurs que sont le président Kaboré, le ministre de l’intérieur Simon Compaoré et Salif Diallo vont perdurer. Toutefois, avec cette victoire de haute portée politique, Salif Diallo qui n’a jamais caché ses ambitions de succéder à Kaboré marque un point important. Il peut dorénavant manœuvrer avec un appareil d’envergure sur toute l’étendue du territoire national. Mais la complexité de l’échiquier politique burkinabé permet aussi de relativiser.
Simon Compaoré peut se satisfaire du poste de vice-président du parti qui lui a été attribué et donc une « paix armée politique » pourrait s’installer pour un moment.
Ces trois ex-barons du régime autoritaire de Blaise Compaoré qui ont su quitter le navire à temps ont de l’expérience à revendre. Ils ont intérêt à mettre en sourdine leurs querelles intestines pour éviter de redonner force et vitalité aux partisans de l’ex-président en exil. Ou pire de réveiller les vieux démons au sein des forces armées.