Les services d’Internet et de téléphonie de la Guinée devraient être perturbés au cours du week-end, a annoncé la société de télécommunications Guinean Broadband (GUILAB), selon la BBC. La Guinée organise deux scrutins clés ce week end.
La Guinée doit en effet organiser un référendum sur un projet de nouvelle constitution et des élections parlementaires. Des mois de manifestations souvent violentes ont eu lieu contre ce référendum. S’il est adopté, il permettra au président Alpha Condé âgé de 82 ans de briguer un troisième mandat, selon l’opposition guinéenne.
Le projet de constitution ne supprime pas la limitation des mandats – un président ne pourrait toujours exercer que deux mandats – bien que la durée d’un mandat soit portée de cinq à six ans, souligne la BBC.
Toutefois, l’adoption de la nouvelle constitution signifierait que le temps que M. Condé a déjà passé au pouvoir ne comptera pas. Son deuxième mandat s’achève en décembre. M. Condé n’a pas dit qu’il avait l’intention de se représenter, mais son parti n’a pas nié que la nouvelle constitution lui permettra de le faire.
Le gouvernement affirme que la constitution a besoin d’être révisée, car la constitution actuelle a été rédigée pendant une période de régime militaire entre 2008 et 2010. La coalition de l’opposition, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), avait auparavant mis en garde les opérateurs de téléphonie mobile contre toute fermeture d’Internet avant le vote.
Depuis, ils ont appelé à des manifestations anti-gouvernementales à l’échelle nationale. Simon Henshaw, l’ambassadeur américain en Guinée, a déclaré à « Focus on Africa » de la BBC que la situation dans le pays était « malheureuse ».