Le président guinéen, Alpha Condé, a fini par céder

Le président guinéen a fini par reculer et a annoncé le report des législatives et du referendum constitutionnel de deux semaines. C’est une grande victoire pour la démocratie en Guinée et en Afrique.

La décision de l’union africaine(UA), de l’OIF (organisation internationale de la francophonie) et de la CEDEAO de se retirer du processus électoral et de n’envoyer aucun observateur a certainement obligé Condé à se faire violence et à reporter le scrutin prévu dimanche.

Maintenant, il propose un report de deux semaines qui n’est ni réaliste ni opérationnel pour qui veut régler tous les problèmes pendants, et notamment la purge du fichier électoral où figurent 2 500 000 (deux millions cinq mille faux électeurs) dûment répertoriés par l’OIF.

Avec cette reculade de Condé, la preuve est faite que le dictateur guinéen n’est pas aussi fou que cela car s’il avait persisté, les portes de la CPI lui seraient ouvertes. Et il y serait envoyé, tôt ou tard pour répondre de ses forfaitures.

Maintenant qu’il a cédé, il faut que l’opposition prenne l’initiative, avec la communauté internationale pour exiger la purge du fichier électoral et l’organisation d’élections législatives crédibles et transparentes.

Il faut refuser le référendum constitutionnel qui ne sert à rien, sinon, permettre à Condé de pouvoir briguer un troisième mandat que la Constitution interdit.

La dynamique est du côté des opposants qui doivent pousser leur avantage, en restant soudés et déterminés pour aller jusqu’au bout : faire abdiquer Condé qui doit terminer son mandat et s’en aller.

Le fauve est blessé à mort, en vérité c’est un tigre papier qui a montré ses limites. Il faut l’achever et faire vivre la démocratie guinéenne. La souveraineté du peuple doit s’imposer et Condé n’est pas un obstacle insurmontable. Sa reculade l’a prouvé.