Les tarifs des visas de court séjour de l’espace Schengen ont connu une hausse sensible depuis le 1er février dernier. En effet, un Algérien qui sollicite un visa Schengen de court séjour devra débourser 80 euros au lieu de 60 euros, comme ce fut le cas précédemment. C’est ainsi que les visas de court séjour, dont les frais d’obtention étaient de 35 euros, passent dorénavant à 40 euros.
L’Algérie a immédiatement apporté la réplique en appliquant la règle de la réciprocité. En effet, depuis le 2 février, les ressortissants de l’espace Schengen voulant se rendre à Alger pour un séjour simple de 30 jours, devront payer désormais 105 euros et non plus 85 euros, comme c’était le cas auparavant. Le président Abdelmajid Tebboune tient à marquer son territoire pour dire aux Européens que « rien n’a encore changé dans les grandes lignes de la politique algérienne ».
Considéré au départ comme un pion de l’armée, voire une marionnette, le nouveau maître d’Algérie veut prouver aux plus sceptiques, qu’il est un président libre et indépendant. Bousculé par le Hirak (mouvement de protestation populaire) qui vient de célébrer son premier anniversaire, Tebboune ne cesse de surprendre son monde, en faisant preuve à la fois, de souplesse et de fermeté.
Il est vrai que la subite disparition du chef d’état-major de l’armée, le général Gaid Salah lui a ouvert un boulevard vers une autonomie d’action, chose que n’avaient pas ces prédécesseurs. Abdelmajid Tebboune, qui fait face à plusieurs urgences, est d’ores et déjà convaincu que son mandat en cours, ne sera guère de tout repos.
A l’image de son homologue tunisien Kaïs Saïd, Tebboune a hérité d’un pays qui a soif de démocratie et de liberté, avec une jeunesse qui n’acceptera plus de se nourrir de beaux discours ! Kaïs Saïd et Tebboune, sont-ils prêts à agir plus qu’ils ne parlent ?