C’est toutes griffes dehors que Alpha Condé multiplie les déclarations musclées dans sa campagne électorale, en territoire Mandingue, ces deux derniers jours. A Faranah, Kissidougou et, hier Kankan, il a exhorté ses militants à s’en prendre physiquement aux « opposants le jour du vote s’ils cherchaient à casser les urnes ». C’est clairement une incitation à l’action violente pour imposer la loi du plus fort.
Ce discours va-t-en guerre est aussi un appel du pied pour préparer le bourrage des urnes dans un scrutin boycotté par les opposants. Et dont les deux seuls enjeux, si on peut dire, sont le taux de participation et la « situation sociale le jour du vote ».
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Condé joue gros et voudrait éviter toute surprise qui éclabousserait durablement son coup d’Etat électoral. C’est pour quoi, il arme verbalement ses fidèles, pour les droguer de propos xénophobes teintés d’un nationalisme douteux.
Pourtant, Condé a peur d’échouer, en faisant face à une opposition déterminée qui par des actions d’éclat arrive à forcer la main de la communauté internationale, encore hésitante.
Les dérapages sanglants des forces de l’ordre qui se multiplient, comme l’assassinat par balles d’un jeune avant-hier l’illustre dramatiquement, suscitent l’indignation dans le monde entier.
La photo du jeune transpercé de deux balles à l’abdomen est largement diffusée dans les médias internationaux. Cela doit continuer pour démasquer le régime criminel de Condé. Si Condé joue son va-tout, il en est aussi de même pour l’opposition regroupée au sein du FNDC.
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Le choc frontal d’ici le 1er mars, est inévitable, et il faut aussi se préparer pour la suite, à savoir l’annonce formelle de la candidature de Condé à un troisième mandat. L’homme a beau reculer l’échéance, mais sera obligé de signer son crime, si le coup de force du 1 er mars passe.
Les opposants guinéens doivent compter sur eux-mêmes d’abord pour mobiliser et se battre sur le terrain. Ensuite, ils pourront espérer un soutien important de la communauté internationale.
