Acculé dans son propre pays, où son projet de « modifier la Constitution » pour se donner la possibilité de briguer un troisième mandat est décrié et contesté vivement dans la rue, Alpha Condé décide …d’ouvrir un front électoral en Guinée-Bissau.
Il use et abuse de son rôle de « médiateur de la CEDEAO pour la Guinée-Bissau » pour favoriser une « mission » du comité de suivi ministériel dans le pays en envoyant une délégation composée de deux membres : le ministre nigérien des Affaires étrangères et le Secrétaire général de la présidence de la République de Guinée-Conakry.
Cette mission, pour le moins tardive, s’est rendue à Bissau, avant -hier et a rencontré certains acteurs politiques et autres membres de la cour suprême et la commission électorale nationale. A la suite de cette visite éclair, il est décidé qu’une « vérification des résultats du deuxième tour de la présidentielle se fera, sous la supervision de la CEDEAO, en présence des représentants des deux candidats ». Et que la commission nationale électorale(CNE) devrait terminer ses travaux, au plus tard le 7 février.
Voilà donc la CEDEAO qui remet en cause la position officielle de sa mission d’observation, dirigée par l’ancien premier ministre Boubèye Maiga qui avait félicité la CNE pour l’organisation d’élections transparentes et crédibles.
Il faut aussi noter que la décision de « vérifier ou non les résultats » est une prérogative de la CNE qui a déjà proclamé Umaru Embalo vainqueur de la présidentielle, avec 53% des suffrages. D’ailleurs la cour suprême avait demandé à la CNE de confirmer la victoire du candidat du MADEM.
C’est, dans un deuxième temps, après avoir rejeté le recours de DSP (Domingo Simoes, Pereira) que la cour suprême a déclaré qu’il fallait « vérifier les résultats validés dans les régions ». C’est dans cette brèche que s’introduit Alpha Condé dont les relations exécrables avec Embalo, sont de notoriété publique. Ce dernier l’ayant révélé à la presse internationale, en accusant le président guinéen d’avoir tout tenté pour le faire échouer.
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L’objectif de Condé est de semer la zizanie dans ce pays voisin du sien, où il ne voit pas d’un bon œil l’arrivée au pouvoir d’un homme de la même ethnie que celle qu’il combat chez lui. Il faut le dire brutalement, Condé est un éthniciste qui vise les Peuls qui menacent, démocratiquement, son pouvoir. Car ils ont une majorité relative en Guinée-Conakry.
Alors, il ne faut pas s’étonner qu’il s’allie avec les vaincus pour remettre en cause la victoire de Embalo constatée par tous les observateurs présents en Guinée-Bissau et qui ont suivi le processus électoral jusqu’à son terme.
Condé va manipuler tous ceux qui y ont intérêt pour allumer un nouveau foyer de tension régional, pour faire diversion. Et faire passer sa « réforme constitutionnelle » qui a déjà causé de nombreux morts et qui va en causer davantage, si la communauté internationale ne l’arrête pas. Condé est prêt à tout, sauf, peut-être à répondre de ses actes devant la CPI (cour pénale internationale).
En Guinée-Bissau, ses pairs de la CEDEAO doivent lui signifier, diplomatiquement qu’il ne peut désavouer la mission d’observation de la ..CEDEAO.
Mais il appartient surtout à la CNE de prendre toutes ses responsabilités et d’installer EMBALO à la tête du pays, en validant et en confirmant définitivement sa victoire.
Les manipulations de Condé sont un poison mortifère qu’il faut combattre pour éviter à la Guinée-Bissau, le cycle de violence qui submerge la Guinée-Conakry. Et qui va continuer et devenir plus sanglant, au fur et à mesure que la volonté de Condé de s’accrocher au pouvoir sera manifeste et inacceptable.
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Le pyromane de Conakry, comme Néron, veut incendier son pays et cherche même à y ajouter un autre. Il est encore temps de faire barrage à ce Néron des Tropiques que le grand âge fait disjoncter. La Guinée n’a que trop souffert de l’action néfaste des dictateurs Sékou Touré et Lansana Conté. Les 10 ans de Condé sont déjà de trop. Le temps de la démocratie est arrivé et les citoyens guinéens vont l’imposer. Condé se trompe d’époque et de région africaine.
En Afrique de l’Ouest, la règle c’est la démocratie et la dictature l’exception. Aziz en Mauritanie a fait deux mandats et s’en est allé, Mme Johnson Sirleaf en a fait de même au Libéria, Ernest Bai Koroma, pareil en Sierra-Leone, Konaré au Mali. Wade qui avait essayé de forcer le destin a été mis à la retraite par les sénégalais, Gbagbo a fini à la CPI. Condé a encore le choix, si son cerveau fonctionne normalement et qu’il n’est pas totalement miné par la drogue du pouvoir. Mais les actes qu’il pose, y compris en Guinée-Bissau, font craindre le pire.