Au moins 15 civils ont été tués à Pobé-Mengao, dans la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, par des groupes armés. Une nouvelle escalade des violences qui a poussé les habitants vers Djibo, le chef-lieu de province situé à 25 km.
« Des corps sans vie de onze personnes ont été retrouvés dimanche matin sur l’axe Pobé-Mengao – Pételbongo, probablement les corps des personnes enlevées la veille à Pobé-Mengao par les GAT » (groupes armés terroristes, dans le jargon militaire), selon une source sécuritaire, citée par l’AFP.
« Samedi soir, de nombreux individus armés ont attaqué le village de Pobé-Mengao et enlevé plusieurs habitants, pillé des boutiques et emporté des engins », selon un habitant de Djibo.
« Quatre autres corps ont encore été retrouvés, après ce deuxième passage des terroristes », portant à une quinzaine le nombre de personnes tuées. Selon la source sécuritaire de l’AFP, dès dimanche soir, des renforts ont été déployés sur Pobé-Mengao et des patrouilles de sécurisation effectuées sur toute la zone.
Le Burkina Faso est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences attribuées à des mouvements terroristes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe État islamique.
Depuis début 2015, les attaques terroristes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l’Est, ont fait près de 640 morts et occasionné près de 500.000 déplacés internes.
Samedi, plus de 10.0000 personnes ont manifesté à Ouagadougou pour exprimer leur « soutien » aux forces de défense et de sécurité, sous-équipées et sous-entraînées pour enrayer les violences terroristes.