Alors que l’Angola cherche à attirer des investisseurs étrangers des Amériques, de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Asie, ses voisins africains les plus proches entrent également dans la course pour tirer parti des vastes opportunités d’investissement sur le deuxième marché producteur de pétrole d’Afrique.
Des investisseurs africains en course
Après les acteurs pétroliers africains traditionnels, originaires pour la plupart du Nigeria, c’est au tour des entreprises sud-africaines de manifester un intérêt croissant pour la régionalisation et l’expansion de leurs activités au-delà de leur pays d’origine et notamment sur le marché angolais considéré comme le deuxième marché producteur de pétrole dans le continent.
Avec toutes les opportunités lucratives et son environnement commercial réformé, l’Angola s’attend à la visite d’une forte délégation d’entreprises sud-africaines lors de la prochaine conférence Angola Oil & Gas 2019, qui se tiendra à Luanda du 4 au 6 juin. Le sommet est organisé par Africa Oil & Power et soutenu par le ministère des Ressources minérales et du Pétrole de l’Angola.
L’Angola a par ailleurs publié une nouvelle stratégie d’octroi de licences pétrolières jusqu’en 2025 et est sur le point de lancer pour la première fois un appel d’offres incluant des champs de pétrole marginaux dotés d’un cadre fiscal attrayant. Les concessions pétrolières sont maintenant supervisées par une nouvelle agence indépendante, l’ANPG, qui a repris cette responsabilité à la l’entreprise étatique Sonangol, dans le but de rendre le processus plus efficace et transparent.
Les opérateurs classiques en premier
Désirant élargir leur champ d’action, les opérateur sud-africain seront donc représentés en force en Angola. C’est notamment le cas des géants comme le Central Energy Fund (CEF), qui sont chargés de développer un marché national de l’énergie robuste et de sécuriser les approvisionnements énergétiques nécessaires pour soutenir la croissance de l’économie sud-africaine.
Parmi les nouveaux entrants, on compte également la Strategic Fuel Fund (SFF), une société du groupe CEF, sera présent pour examiner les différentes licences et blocs offerts par l’Angola. L’entité publique sud-africaine est récemment devenue propriétaire et exploitante du bloc B2 du Sud-Soudan en vertu d’un accord de partage d’exploration et de production (EPSA) signé à Juba ce mois-ci.
À rappeler que Pretoria reste également le plus grand raffineur de l’Afrique subsaharienne et envisage de nouvelles unités de pétrochimie et de raffinage qui auront toutes besoin d’approvisionnements en pétrole brut et en gaz naturel qui n’existent pas au pays.