Quatre militaires maliens ont été tués jeudi par des terroristes présumés dans une embuscade dans la région de Motpi, dans le centre du Mali. Une attaque survenue quelques jours après une double embuscade menée par des hommes armés, durant laquelle 18 civiles ont été tués.
L’attaque s’est produite vers la mi-journée dans le secteur de Diafarabé, a affirmé l’armée malienne dans un communiqué, la qualifiant d’« embuscade ». « Au cours de cet accrochage les FAMA (forces armées maliennes, NDLR) déplorent quatre morts », selon le texte.
Selon un élu de Diafarabé, ce sont des militaires en patrouille à 14 km de Diafarabé qui se sont battus contre les terroristes. « Les assaillants ont emporté des armes lourdes », a précisé cet élu à l’AFP sous le couvert de l’anonymat.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les terroristes, dont l’application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires.