Depuis sa sortie de garde à vue et son inculpation pour viols et menaces de mort, Ouasmane Sonko a décidé de poursuivre sa démarche politicienne basée sur les intimidations, les attaques indécentes dans les réseaux sociaux et les menaces tous azimuts. Ce jour de « deuil national » décrété par le chef de l’État sénégalais, avec la mise en berne de tous les drapeaux au niveau des bâtiments officiels, pour rendre hommage aux personnes décédées pendant les émeutes, Sonko s‘est signalé par « une visite à Y-a n-en marre », pour « rester dans l’actualité ».
Il s’est permis « d’exiger la libération des pilleurs, voleurs et autres vandales « arrêtés, menaçant que les jeunes (il y en avait une petite cohorte autour de lui, des mineurs pour la plupart) n’allaient pas accepter leur maintien en détention. Un nouveau dérapage est fait, assorti, d’une mise en garde de la part d’un homme aux abois et qui a choisi la manipulation des foules comme ligne de défense. Il s’attribue la flambée de violence qui a surpris le peuple sénégalais et ses amis de par le monde. Et se croit donc tout puissant pour s’autoriser à toiser les plus hautes autorités de l’Etat, avec une impolitesse qui doit être dénoncée et condamnée par tous les citoyens.
Encore faudrait-il que ceux-là assument leur liberté et refusent l’intimidation et la lâcheté. Si Sonko est une menace, c’est parce que certains ont peur des vandales de la rue et des réseaux sociaux. Mais jusqu’à quand vont- ils courber l’échine ? Ils n’osent même pas condamner les pillages et les vols. Jusqu’ici Sonko n’a jamais condamné les actes de pillages, de vols et de destruction des biens privés et publics. De nombreux intervieweurs oublient de lui poser la question, avec un courage douteux. Des journalistes ont été menacés dans les réseaux sociaux, des groupes de presse attaqués, des voitures incendiées. Mais les dénonciations sont moins audibles que celles concernant les « nervis » et le « changement de route imposé au cortège de Sonko » ? Pourquoi ? Parce que certains ont la trouille face aux vandales de Sonko.
Il faut un sursaut patriotique pour faire face aux vandales ,aux pilleurs et aux voleurs. Les forces de sécurité ont démontré qu’elles étaient parfaitement outillées et capables de réduire les gardes du corps de Sonko et d’imposer à Sonko la force de la loi. Sonko n’est pas en territoire conquis. Il est un tigre en papier qui, d’ailleurs a été mis en cage pendant trois jours. Et il est resté bien sage et a fait l’éloge des forces de sécurité, à sa sortie. Pour le moment, il fait du cinéma et cela marche sur une partie des commentateurs qui tremblent quand ils prononcent son nom. Il faut oser être libre, en disant non à toute manipulation, tout endoctrinement, toute lâcheté. Être libre c’est pouvoir dire non à tout le monde. Et, oui, à qui on veut.