Forces armées royales du Maroc

La guerre entre le front séparatiste du polisario et le Maroc ne se passe que sur internet pour le moment. En effet, après une opération militaire rapide, saluée par tous les pays de la région le Maroc a pu sécuriser son territoire et assurer la sécurité du flux commercial sur sa frontière avec la Mauritanie. En réponse à cette action non offensive, les responsables du Front polisario ont déclaré la guerre au Royaume. Retour sur une guerre de la désinformation menée par le polisario et son parrain algérien.

Pas un jour ne se passe sans que le front polisario n’annonce des bombardements visant les forces armées royales du Maroc (FAR) tout en se ventant d’avoir causé de lourds dégâts humains et matériels. Certains de ses partisans, installés en Europe pour la plupart, sont allés jusqu’à revendiquer des avancées considérables des combattants du Front sur le terrain. « Quelques heures seulement les séparent de la ville marocaine de Smara », ont-ils annoncé il y a plus d’une semaine déjà.

Devant cette prolifération des fausses informations sur une guerre qui n’a pas lieu, le Maroc officiel a préféré garder le silence en se contentant du soutien des pays du monde qui ont tous appelé au respect de l’accord de cessez-le-feu et à la sécurité du flux des personnes et des marchandises au niveau du point frontalier d’El Guergarat. L’agence de presse marocaine (MAP) s’est chargée de démontrer à chaque fois l’inexactitude des informations publiées par le polisario et tout le temps repris par les médias algériens. « Selon le tombereau de fake news que déverse le Polisario on aurait le mur terrassé, des victimes par centaines, des hélicoptères abattus etc. Rien de cela n’est prouvé ou constatable. Seuls ceux qui servent la soupe aux séparatistes en font état mais sans conviction », lit-on sur un article publié par l’Agence.

« Il y a ceux qui maîtrisent la propagande : la désinformation, les fake news, le bidonnage, les relais factices, les impostures etc. Et il y a ceux qui maîtrisent le terrain, les faits, les vrais bilans, la crédibilité. Deux mondes différents qui ne se croisent jamais. Le Polisario et ses alliés à Alger sont dans la première catégorie. Ils n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent. Les flots incessants de désinformation ne sont étayés par aucune réalité du terrain. Ils espèrent qu’il en restera quelque chose. Mais c’est très peu probable car le «fact-checking» est dominant et les réseaux sociaux finissent toujours par montrer la réalité malgré toutes les convulsions », précise le même article qui affirme que le Maroc ne veut pas entrer dans ce jeu subalterne.

Marzouki dévoile les vrais enjeux du conflit

L’ancien président tunisien, Moncef Marzouki etait l’un des hommes qui ont essayé de faire avancer les choses au niveau du Maghreb. « Je suis Maghrébin et j’ai toujours oeuvré et j’oeuvre encore à faire progresser ce projet, mais il est clair que certaines forces sont déterminées à l’avorter », a souligné l’ex-président tunisien dans une interview au journal Al Qods Al Arabi.

« Ceux qui sont derrière l’échec du projet maghrébin sont ceux-là qui sont à l’origine des récentes manœuvres menées par le polisario et qui n’ont d’autre but que d’empêcher tout rapprochement ou réalisation du rêve maghrébin », a-t-il dit. Lors de cette entretien, Marzouki a déploré la position négative du régime algérien, notamment à l’égard de son pays la Tunisie, en raison de sa position sur la question du Sahara marocain qui ne s’accorde pas avec la vision algérienne.

Attirant l’attention sur les vrais enjeux de ce conflit qui plombe l’union du Maghreb, l’ancien chef d’Etat a rappelé l’une des propositions formulées par Alger. l’Algérie souhaite avoir un accès à l’atlantique et c’est à travers cette crise qu’elle compte l’obtenir. Pour l’ancien président tunisien, il est temps de mettre fin à cette situation. « Nous ne pouvons plus sacrifier l’avenir de 100 millions de Maghrébins pour 200 000 Sahraouis qui peuvent vivre dignement dans une union maghrébine et dans une autonomie au sein de l’État Marocain ».