La commission européenne souhaite revoir les conditions d’octroi des visas Schengen. Si celle-ci entend simplifier la procédure d’octroi des visas, elle envisage également de durcir les conditions, et d’augmenter les frais.
Une nouvelle législation européenne propose aux États-membres de simplifier les formalités, pour attribuer les visas. Jugeant que la lourdeur des procédures peut dissuader les touristes de se rendre en Europe.
Elle propose notamment de faire passer le délai imparti pour l’adoption d’une décision sur la demande de visa de 15 à 10 jours. Quant à l’allongement progressif de la durée de validité des visas à entrées multiples, ou encore l’introduction de visas de court séjour. Ces derniers seront délivrés aux frontières de l’Union européenne (UE) pour une durée de sept jours, et seulement pour l’État membre de délivrance.
La commission suggère aussi une hausse modérée des droits de visa, inchangés depuis 2006, proposant de passer de 60 à 80 euros. « Nous voulons adapter notre politique de visas pour qu’elle soit plus forte, plus efficace, et plus sûre » a indiqué le commissaire européen chargé de la migration Dimitris Avramopoulos.
Pour éviter les migrants en situation irrégulière, il propose de durcir les conditions d’attribution des visas aux pays partenaires qui ne coopèrent pas suffisamment dans le cadre de la réadmission.
« Grâce aux réformes que nous proposons aujourd’hui, les voyageurs en règle obtiendront un visa plus facilement et plus rapidement, tandis que ceux qui ne le sont pas, seront mieux repérés et empêchés d’aller plus loin » ajoute le chargé de la migration.
Selon des chiffres de la commission, en 2016, quelque 14 millions de visas ont été délivrés pour des courts séjours (90 jours maximum par période de 180 jours). Ces visas nécessaires pour les ressortissants d’une centaine de pays leur permettent de circuler dans les 26 pays inclus dans l’espace Schengen.