Une opération policière qui tourne au fiasco ou une bavure policière ? Les Marocains se posent la question depuis le début de la semaine en cours. En effet, après l’annonce de la mort de deux personnes dans une intervention policière, l’opinion publique était divisée entre soutien au policier et demandeurs de l’ouverture d’une enquête.
La publication d’une vidéo dans la matinée du mardi a changé la donne. Devenue virale, la vidéo a été fortement partagée sur les réseaux sociaux. La majorité des commentateurs et plusieurs acteurs de la société civile ont dénoncé ce qu’ils ont appelé « une exécution de sang-froid ». Sur la vidéo, on voit un homme armé, le policier, assigné plusieurs coups à une femme avant de lui tirer une balle en plein tête une fois tombée à terre à côté de son compagnon abattu quelques minutes auparavant.
Selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le Directeur général de la sûreté nationale a pris la décision, mardi, de suspendre de ses fonctions l’inspecteur de police principal relevant du district de sûreté d’Anfa à Casablanca, qui a usé de son arme de service dimanche dernier, tôt dans la matinée, lors d’une intervention sécuritaire, causant la mort de deux individus, et ce à la lumière des résultats de l’enquête menée dans le cadre de cette affaire. Après cette décision le policier a pris la fuite avant d’être arrêté au nord du pays.
En effet, la DGSN a annoncé ce matin que le service préfectoral de la police de Tétouan, en coordination avec son homologue de Casablanca, a arrêté hier soir l’inspecteur concerné. Le suspect a été arrêté dans la zone de “Cabo Negro” à Tétouan sur la base des résultats des enquêtes qui ont suivi son implication dans de graves dépassements professionnels et juridiques durant l’usage de son arme de service.
« Le mis en cause a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent et vient ainsi s’ajouter à six autres individus, également en garde à vue, suspectés de complicité directe dans cette affaire ou d’avoir trompé la justice et porté outrage à la police judiciaire en fournissant de fausses informations sur les circonstances de cette affaire », précise la DGSN dans un communiqué.