Le Sahel a mobilisé plus de 3 milliards de dollars contre le réchauffement, lors du dernier sommet de Niamey.

Érosion côtière, retards des pluies et dégradation diverses de la faune et de la flore. Les effets du réchauffement climatique sont de plus en plus visible en Afrique et notamment au Sahel. Les pays de la région ont élaboré un plan ambitieux pour lutter contre le fléau.

Le Sahel a obtenu mardi à Niamey une promesse de financement de plus de trois milliards de dollars de son Programme prioritaire visant à atténuer les effets du réchauffement climatique. Selon un communiqué publié à l’issue d’une table ronde des partenaires techniques et financiers, les annonces de contribution ont atteint les 3,41 milliards de dollars pour un besoin exprimé de 1,32 milliard de dollars.

Plus en détails, la Banque Mondiale se positionne comme principal bailleur de fond dans cette opération avec une contribution de 1,5 milliards de dollars suivie par la Banque africaine de développement (BAD) avec 1,3 milliard de dollars et l’Union Européenne (UE) 750 millions d’euros.

Le communiqué rendu public par les organisateurs de la rencontre de Niamey précise que la France va contribuer pour 250 millions d’euros, le FIDA 200 millions de dollars et la Suisse 75 millions de dollars. Quant aux 17 États du Sahel, ils doivent contribuer à hauteur de 10% au financement du Programme sur la période 2020-2025 visant la lutte contre les effets du réchauffement climatique. Un plan d’investissement climatique pour la région du Sahel (PIC-RS) a été d’ailleurs adopté. Couvrant la période 2019-2030, ce programme nécessitera des fonds allant jusqu’à 400 milliards de dollars.

Avec plus de 500 millions d’habitants, le Sahel qui s’étale sur une superficie de 10 millions de km2 est extrêmement vulnérable face aux changements climatiques. Une réalité qui fragilise à la fois les conditions de vie des populations et les écosystèmes, selon un document publié au sommet auquel ont assisté cinq chefs d’États africains. On y compte, en plus du président du Niger le président Idriss Déby Itno (Tchad), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Alpha Condé (Guinée), Denis Sassou NGuesso (Congo).