L’épidémie de fièvre Ebola a tué 118 personnes dont trois enfants dans l’est de la République démocratique du Congo, selon le dernier bilan des autorités congolaises. Ces dernières ont annoncé des mesures contre les agressions des personnels de santé et le non-respect des mesures prévention.
Au total l’épidémie a tué 83 personnes parmi les cas confirmés plus 35 parmi les cas probables. La plupart des personnes étant mortes avant le début des prélèvements, selon le ministère congolais de la Santé, et le signalement de l’épidémie le 1er août, il y a eu 51 cas de guérison et 15.279 personnes ont été vaccinées.
Sept nouveaux cas confirmés ont été enregistrés par le département de la santé, dont six à Beni. Parmi lesquels « trois décès communautaires (hors hôpital). Il s’agit de trois enfants qui ont été en consultation dans le même dispensaire ».
Les « équipes de la riposte anti-Ebola vont pouvoir faire appel aux forces de l’ordre pendant les prélèvements et les enterrements dignes et sécurisés », indique le ministère de la Santé, cité par l’AFP. Il s’agit de l’une des mesures prises par les autorités urbaines de Beni après les « nombreuses agressions des équipes de la riposte et le non-respect des mesures de prévention ».
Les autorités ont aussi proclamé « l’interdiction de délibérément garder un cas suspect et l’empêcher de se rendre au CTE sous peine d’être sanctionné pénalement ».
Des volontaires de la Croix rouge ont été blessés lors d’un “enterrement digne et sécurisé” d’un cas suspect d’Ebola la semaine dernière.
Outre ces résistances, la riposte est compliquée par la situation sécuritaire au nord de Beni, fief du groupe armée ADF qui massacre des civils.