Le virus Ebola a fait une deuxième victime dans l’ouest de l’Ouganda. Ebola s’est étendu à l’Ouganda, premier cas dans ce pays depuis l’apparition de l’épidémie en RD Congo voisine. La personne décédée, âgée de 50 ans, est la grand-mère du garçon de 5 ans qui était mort la veille.
La deuxième victime ougandaise est la grand-mère d’un enfant de 5 ans décédé dans la nuit de mardi à mercredi du même virus. « Un deuxième patient atteint d’Ebola, qui se trouvait dans l’unité de mise en quarantaine, est décédé hier soir », selon un responsable du ministère ougandais de la Santé sous couvert d’anonymat.
Les deux victimes avaient assisté avec d’autres membres de la famille aux obsèques en République démocratique du Congo (RDC) d’une personne décédée d’Ebola. Toute la famille était rentrée en Ouganda, où le ministère de la Santé les avait placés en quarantaine après avoir diagnostiqué une contamination de deux enfants de 5 et 3 ans et de leur grand-mère de 50 ans.
Huit autres personnes qui ont été en contact avec les victimes ont également été placées en observation à l’isolement. De ces trois premiers cas de contamination enregistrés, deux sont donc décédés, selon les autorités ougandaises qui ont déterminé les condition d’enterrement des victimes à Bwera, dans le district de Kasese, frontalier de la RD Congo.
Toutes les personnes concernées, ainsi que le personnel de santé qui s’est occupé de leur cas, devaient recevoir vendredi un nouveau vaccin visant à les protéger du virus, selon le ministère ougandais de la Santé.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, l’Ouganda a déjà vacciné près de 4.700 membres du personnel de santé avec ce vaccin expérimental. L’Ouganda s’est placé en état d’alerte depuis le début de l’épidémie en août 2018 dans l’est de la RDC, où plus de 2.000 cas d’Ebola ont été enregistrés. Les deux tiers de ces malades sont morts.
En RDC, l’épidémie actuelle est la dixième depuis 1976 et la deuxième la plus grave dans l’histoire de la maladie, après les quelque 11.000 morts en Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) en 2014. Le pays échouait jusqu’à présent à enrayer l’épidémie, notamment en raison des attaques des milices ou de l’hostilité de la population vis-à-vis des centres de soin.