Le virus de la fièvre Lassa est actuellement actif dans 15 Etats du Nigeria.

La lutte contre les virus émergents s’accélère. Créée en 2017 à la suite de l’épidémie d’Ebola. La coalition « Epidemic Preparedness Innovations » (CEPI) avait déjà annoncé le 7 mars, qu’un premier investissement de 37 millions de dollars a été accordé pour financer les deux premières phases d’essais cliniques.

« D’habitude, l’institue ne traite que quelques dizaines de patients, tous les ans, mais cette année, plus de 150 personnes ont été admises à l’hôpital en 2018, après avoir contracté la fièvre hémorragique, proche d’Ebola » a déclaré le directeur de l’institut spécialisé d’Irrua, Ogbaini-Emovon.

« Personne, ni les autorités nigérianes, ni les scientifiques, ne s’attendait à une telle propagation de la maladie. Le virus a déjà fait 110 morts depuis le début de l’année, sur 353 cas confirmés, conte 143 sur l’ensemble de 2017 » a-t-il ajouté.

L’Etat d’Edo, où se trouve Irra et où la maladie est endémique, a enregistré le plus grand nombre de malades. Dans les autres pays de la sous-région ouest africaine, les autorités prennent des dispositions pour éviter la propagation de cette maladie.

Début février, les autorités ivoiriennes ont pris des mesures contre la fièvre hémorragique de Lassa, estimant que la Côte d’Ivoire « n’est pas à l’abri d’un risque de propagation de la maladie » qui sévit de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

« À ce jour la Côte d’Ivoire n’a enregistré aucun cas. Toutefois, la situation épidémiologique des pays affectés et leur proximité avec notre pays exige une communication publique sur les risques liés à la circulation du virus responsable de cette maladie » a affirmé la ministre ivoirienne de la santé et de l’hygiène publique, Raymonde Goudou Coffie.