Plus de 100 morts dans l’attaque d’un village peul au centre du Mali.

Un véritable massacre a été perpétré dans le village de Ogossagou, dans le centre du Mali. Ce nouvel épisode sanglant ajoute à l’horreur quasi quotidienne dans une zone où se déroule une guerre civile d’un autre âge.


Le Mali, en proie à l’insécurité, du fait des agressions terroristes et des batailles fratricides inter-ethniques, souffre de défaillances graves du fonctionnement d’un État très affaibli. Par le manque de moyens et d’autorité.

De facto, le pays est divisé, avec une zone Nord incontrôlée et un centre où règne l’anarchie propice aux règlements de comptes et autres vendettas.

Le massacre de 100 civils peuls est révoltant et doit susciter une action d’envergure pour freiner la machine infernale des affrontements ethniques qui pourrait faire éclater le pays. Tout simplement !

La récente visite du premier ministre Boubeye Maiga à Taoudéni, avait fait renaître l’espoir dans le Nord du pays. Mais le drame qui vient de frapper Ogassagou incite au pessimisme.

L’État malien ne semble pas avoir les moyens d’imposer son autorité et de faire respecter l’ordre et la loi. Le pays risque de sombrer dans la dérive et il est grand temps de relancer le dialogue national pour calmer les esprits.

La loi du Talion est un cancer qui se métastase très rapidement, et cette menace est très sérieuse au Mali.