La suppression d’une subvention publique pour la presse de 800 millions de francs CFA (1,22 million d’euros) fait polémique en Côte d’Ivoire. Une manifestation “presse morte” est prévue lundi prochain pour protester contre cette mesure.
Réunis au sein du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), les patrons de presse ivoiriens ont décidé de ne pas paraître “lundi 17 septembre dans les kiosques”, selon un communiqué, relayé par l’AFP.
Le GEPCI dit s’élever contre “la décision du nouveau ministre de la Communication et des médias (M. Sidi Touré) de ne plus accorder aux trente entreprises de presse l’aide à l’impression de 800 millions de francs CFA” dont elles bénéficiaient depuis trois ans.
Le mouvement pourrait être reconduit la semaine suivant le 17 septembre “pour trois jours ou une semaine”, si la mesure n’est pas retirée. Les patrons de presse ont également menacé “de boycotter les activités du gouvernement”.
Une vingtaine de quotidiens composent la presse écrite qui évolue dans un environnement concurrentiel. Économiquement très fragile selon des observateurs, cette floraison de titres est confrontée à la baisse du pouvoir d’achat des Ivoiriens et à une crise de confiance dans la presse en général.