Le milliardaire tanzanien Mohammed Dewji a été libéré dans la nuit de vendredi à samedi. Dewji est rentré chez lui « sain et sauf », un peu plus d’une semaine après son spectaculaire enlèvement le 11 octobre à Dar es-Salaam.
Lors d’une conférence de presse à Dar es-Salaam, quelques heures à peine après sa libération, le milliardaire a remercié les autorités de la Tanzanie, dont les forces de police, qui ont travaillé à son retour. Le chef de la police tanzanienne, Simon Sirro, a expliqué à la presse que Dewji a déjà fourni certains éléments concernant son enlèvement. « Mohammed Dewji nous a expliqué que les ravisseurs demandaient de l’argent mais avaient très peur, bien qu’armés. Il leur demandait combien mais ils ne disaient pas le montant ».
« Nous connaissons aujourd’hui leur réseau, nous savons dans quel pays le plan a été monté », a-t-il dit, sans préciser de quel pays il s’agissait.
Considéré comme le plus jeune milliardaire du continent africain, Dewji, avait été kidnappé par des inconnus, très tôt le matin, alors qu’il entrait dans la salle de sport d’un hôtel de Dar es-Salaam. Juste après l’enlèvement, la famille Dewji avait annoncé qu’elle offrait près d’un demi-million de dollars de récompense pour toute information qui permettrait de retrouver l’homme d’affaires.
Dirigeant à 43 ans du groupe METL présent dans une dizaine de pays dans les domaines de l’agriculture, de l’assurance, des transports, de la logistique ou de l’agroalimentaire, Mohammed Dewji est né en Tanzanie et a fait ses études à l’université de Georgetown aux États-Unis. En 2013, il est devenu le premier Tanzanien à faire la couverture du magazine Forbes et en 2015 il a été décrété Personne de l’année par Forbes Afrique. Selon le magazine, il occupe la 17ème position sur la liste des milliardaires africains avec une fortune évaluée à 1,54 milliard de dollars (1,29 milliard d’euros).
Député de 2005 à 2015, il est aussi le principal actionnaire du club de football Simba FC. Marié et père de trois enfants, il s’était engagé en 2016 à faire don d’au moins la moitié de sa fortune en faveur de causes philanthropiques, selon Forbes.