Le pacte mondial sur les migrations de l’ONU a été approuvé à Marrakech.

L’Afrique enregistre des flux migratoires importants. L’aspect humain de ces migrations a été en débat ce vendredi à Marrakech dans le cadre des « Atalntic Dialogues ». Rendez-vous international organisé par le Think-Tank Marocain, Policy Center For The New South.

L’Afrique, terre de migration.

4 sur 5 des migrants africains restent en Afrique. Les statistiques révélées par les experts, participant à une rencontre sous le thème « la dimension humaine de la crise migratoire », organisée dans le cadre de la 7e édition des atlantic dialogues démontrent clairement que l’Afrique est la première concernée par les déplacements de ses habitants.

Insistant sur le fait que la migration n’a jamais était un problème en tant que telle mais plutôt un levier de développement, les experts africains et internationaux ont assuré que c’est plutôt la mauvaise gestion de la migration qui pose aujourd’hui problème. Dans ce sens, les participants, ont fait savoir que « les pays doivent s’atteler à résoudre les causes profondes de la migration : manque de développement dans les pays d’origine et augmentation du nombre de conflits entre autres ».

Poursuivant leurs interventions, les experts ont appelé à la fin des politiques restrictives en faveur de la préservation des droits des migrants. Les pays du Nord sont appelés donc à faciliter la mobilité, à contribuer à donner des perspectives aux Africains dans leurs pays, créer une industrie génératrice d’emploi et participer à réduire l’impact des changements climatiques, ont souligné les différents intervenants.

Les expériences marocaines et sénégalaise mises en avant.

L’approche migratoire marocaine humaine, intégrée et faite de solidarité et de respect des droits fondamentaux des migrants a été mise en exergue vendredi, à Marrakech, par la secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mme Mounia Boucetta dans le cadre de cette 7è édition des Dialogues Atlantiques. La responsable a fait savoir dans ce sens que le Maroc a adopté depuis 2013 une politique nationale migratoire qui promeut la migration légale et régulière et crée les conditions adéquates permettant de préserver les droits et la dignité des migrants.

Le chef d’état-major spécial du président de la république sénégalaise (forces armées sénégalaises), Birame Diop a relevé quant à lui, que le Sénégal est par essence un pays de migration, relevant que l’État sénégalais a essayé de donner des réponses opportunes aux problèmes liés à la migration et aux migrants issus de ce pays africain. Il a par ailleurs, noté que l’ancienne définition de réfugiés est devenue surannée avec l’apparition d’une nouvelle catégorie liée aux « réfugiés des changements climatiques », appelant à adopter une approche qui prend en considération la dimension internationale de « la crise migratoire ».