Sous le prétexte fallacieux de la défense des valeurs de la République notamment la laïcité, l’État français a lancé depuis peu, une campagne de stigmatisation contre l’Islam et les musulmans, sans précédent.
Une semaine sans voile, où au nom d’une laïcité bâtarde, on humilie publiquement une femme voilée dans un pays qui prétend être un espace générateur des droits de l’Homme.
Quand le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, énumère les signalements de la radicalisation et les restreint à ce qui pourrait être qualifiés de signes d’identification d’un musulman ou d’une musulmane.
Yves Thréard a osé déclarer sans vergogne : “ je déteste la religion musulmane “, sans qu’il ne soit lynché par une presse, prompte à traîner les hommes barbus et les femmes voilées dans la boue.
Une telle mise en scène a fait le lit à une islamophobie, érigée en méthode de lutte contre le radicalisme religieux. Le geste haineux et dédaigneux, perpétré lundi dernier à la Mosquée de Bayonne par Claude Sinké, n’est que l’aboutissement d’un processus de stigmatisation, rondement mené par les autorités, les médias et les institutions.
Claude Sinké a voulu, par son acte barbare, témoigner de son adhésion entière au projet inhumain de stigmatisation d’une communauté religieuse faisant partie intégrante de la France des Lumières. L’attaque terroriste de cet ancien candidat aux élections départementales du FN devenu, Rassemblement national, est un acte prémédité d’un vieillard radicalisé, même s’il ne présente pas les mêmes signalements que ceux, laborieusement, concoctés par M.Castaner et Cie.
Ceux qui veulent bâtir une république d’exclusion, s’inspirent de fait, d’une autre idéologie aussi dangereuse que l’extrémisme religieux qu’ils prétendent vouloir combattre. L’acte de Claude Sinké aurait été qualifié de “terroriste” par tous les médias, si jamais, il était commis par un certain Moustapha ou Abdel Hadi. C’est cela la stigmatisation qui ronge aujourd’hui, des individus et des institutions qui se réclament de valeurs humaines et universelles.