La Tunisie a déploré au moins cinq morts dans de nouvelles intempéries. Et ce, pour la deuxième fois en un mois. Des intempéries meurtrières ont frappé le pays causant de fortes inondations qui touchent de nombreuses régions et la capitale Tunis.
Entre mercredi et jeudi matin, il a plu 98 mm sur M’Hamdia et 110 mm sur la capitale Tunis, un épisode « inhabituel mais pas exceptionnel », selon l’Institut national de la météorologie tunisien (INM).
De nombreuses routes et certaines lignes ferroviaires étaient coupées jeudi, les écoles du grand Tunis et de plusieurs autres régions sont restées fermées, tandis qu’on pataugeait même dans le centre de la capitale, où les transports en commun étaient paralysés.
Outre les cinq morts dont un enfant, deux personnes sont également portées disparues, un homme de 39 ans à Kasserine (ouest), et un enfant de six ans à Zaghouan (nord-est) depuis mercredi matin, selon le dernier bilan en date de la protection civile.
Dans certaines régions, l’eau est parfois montée à près de deux mètres pendant la nuit, dévastant maisons et échoppes. Ainsi à M’Hamdia, bourgade rurale à 15 km au sud de Tunis, des familles entières ont passé la nuit de mercredi à jeudi sur leur toit, pour échapper aux crues touchant le quartier du Khrib. Ces crues interviennent moins d’un mois après des pluies torrentielles qui avaient fait au moins cinq morts au Cap Bon (nord-est).
Près de six mois après les premières élections municipales organisées depuis la chute de Zine el Abidine Ben Ali en 2011, les Tunisiens attendent beaucoup des nouveaux élus locaux, après des années de gestion ultra-centralisée et défaillante.