Oly Ilunga, ministre congolais de la Santé.

Le gouvernement de la RDC a déclaré mardi dernier la fin de l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui sévissait officiellement depuis le 8 mai 2018 dans la province de l’Équateur, au nord-ouest du pays. Au total, après vérification et consolidation des bases de données, la coordination nationale a comptabilisé 54 cas, dont 33 décès et 21 survivants.

« Je déclare à partir de ce jour, 24 juillet 2018, la fin de l’épidémie de la Maladie à Virus Ebola dans la province de l’Équateur, en RDC », a écrit sur Twitter le docteur Oly Ilunga, ministre de la Santé en RDC.

L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola a été déclarée le 8 mai dans le nord-ouest du pays à la frontière avec le Congo-Brazzaville. Il s’agit de la neuvième sur le sol congolais depuis 1976.

« Cette épidémie a été la plus complexe et la plus difficile que le pays ait eu à gérer, principalement parce qu’elle a commencé dans deux zones rurales en même temps et a rapidement atteint une ville de plus d’un million d’habitants (Mbandaka) directement connectée à Kinshasa, notre capitale où plus de 12 millions de Congolais vivent », détaille le ministre de la Santé.

La chaîne de transmission a été brisée par la vaccination de 3.330 personnes, se félicite-t-il : « Aucune des personnes vaccinées n’a développé la maladie ni expérimenté d’effets secondaires majeurs ».

« Comme Ebola est un virus dont le réservoir naturel est situé dans la forêt équatoriale, nous devons nous préparer à la 10ème épidémie. De plus, en raison de la mobilité croissante de la population, il est fort probable que d’autres épidémies surviennent dans des zones urbaines dans le futur », souligne-t-il.

Au 26 juin, l’épidémie a tué 29 personnes, avait indiqué le ministère mercredi. Au total, 56 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 38 confirmés, 15 probables et 3 suspects.