À l’occasion de la Journée mondiale consacrée à la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée célébrée le 5 juin dernier, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a confié avoir noté que de plus en plus de pays s’engagent à lutter contre ce fléau à l’origine d’une perte de 23 milliards de dollars chaque année.
Un nombre croissant d’Etats engagés
À cette occasion, dans une déclaration rendue publique, la FAO s’est félicitée de ce qu’à ce jour, « 54 États, ainsi que l’Union européenne, sont devenus parties » du PSMA. « Nombreux sont ceux à avoir déjà commencé à mettre en œuvre ses dispositions », a enchaîné l’agence onusienne. Selon elle, pour la première fois, une volonté croissante de mettre un terme à la pêche INN (illicite non déclarée et non réglementée ) est observée avec notamment la mise en place d’une série d’instruments internationaux qui permettront à la communauté internationale de vaincre ce fléau.
« Les parlements de nombreux autres pays sont en passe de ratifier l’accord. J’aimerais féliciter tous ces pays et inviter les autres à rejoindre cette initiative mondiale afin d’éradiquer la pêche illégale. Pour que le PSMA soit effectif, nous avons besoin de tous les pays », a ajouté pour sa part, le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva.
À en croire la FAO, le PSMA permet de refuser l’accès aux ports, aux navires impliqués dans des activités illégales. Il les empêche ainsi de décharger leurs prises et de bénéficier des services portuaires mais également les décourage dans leurs activités. Le PSMA bloque également le passage des produits provenant de la pêche INN, aux marchés nationaux et internationaux.
Une perte annuelle de 23 milliards de dollars
La pêche INN cause énormément de dégâts. Selon les données de la FAO, elle est à l’origine d’une perte annuelle de 23 milliards de dollars soit environ 12.805,2 milliards de francs CFA.
« À travers le monde, des milliers de personnes sans scrupules pillent les stocks de poissons et vident nos océans. Ce ne sont pas seulement les poissons qui en payent le prix, les populations aussi. Vider les océans revient à vider les estomacs et les portefeuilles », conclut le Commissaire européen à l’environnement, aux affaires maritimes et à la pêche, Karmenu Vella.