Sciences Po est la première université française à créer une représentation en Afrique anglophone.

La prestigieuse Sciences po s’implante en Afrique. Et c’est à Nairobi au Kenya que le premier bureau africain de l’université parisienne verra le jour. Selon des sources locales, il s’agit là du premier établissement français à s’installer dans le pays. D’autres établissements, aussi prestigieux, se sont ouverts en l’Afrique depuis quelques années comme c’est le cas de la grande école de commerce HEC qui s’est implanté en Côte d’Ivoire.

Intervenant lors de la cérémonie de lancement de Science Po Nairobi le 19 février dernier, la vice-présidente chargée des affaires internationales, Vanessa Scherrer, est revenu sur les raisons du choix du Kenya pour cette première implantation. « Nous avons choisi le Kenya car c’est une plateforme dynamique pour l’ensemble de la région », a-t-elle souligné.

Poursuivant son intervention, la responsable a affirmé que « Nous y anticipons une forte concurrence dans l’enseignement supérieur dans les dix prochaines années ».

En effet, le pays qui réalise un taux de croissance dépassant les 5% est en pleine mutation. La classe moyenne y est de plus en plus présente et le besoin en enseignement de qualité se fait sentir. Ce qui justifie cette implantation d’un point de vue économique. La situation géographique du pays permettra par ailleurs à ce bureau de couvrir une large région. Selon les déclarations de Mme.Scherrer, « ce bureau n’est pas le bureau de Sciences Po pour le Kenya. Il s’agit d’un bureau pour l’Afrique, où nous ne faisons d’ailleurs pas nos débuts : notre stratégie africaine a démarré il y a dix ans ».

Pour rappel, avant de s’établir au Kenya, l’université parisienne avait déjà tisser un large réseau de contact à travers plusieurs partenariats avec les écoles et les universités africaines. Lançant le programme Europe-Afrique en 2010 l’université a vu le nombre de ses étudiants africains croitre. Toutefois, cette croissance reste limitée car les étudiants issus des différents pays de la région ne dépasse pas les 6% de la totalité des inscrits et qui dépassent les 11000 étudiants.