La fermeté des autorités a payé, les élèves voilées sont réintégrées dans l’établissement Jeanne d’Arc de Dakar. Les responsables de cette école ont fini par faire un rétropédalage bien venu, pour éteindre un début d’incendie social qui aurait terni l’image du Sénégal.
Le simple bon sens a triomphé, les élèves porteront la tenue réglementaire et aussi leur voile. Pourquoi diable, la direction a-t-elle tenté le…diable, en décrétant une excommunication digne des époques révolues de l’intolérance religieuse ? On peut penser qu’il s’agissait d’une tentative d’imposer un « modèle » qui s’est heurté au droit sénégalais et à la réalité du terrain.
Le Sénégal est un pays musulman à plus de 90%. Il faut donc se voiler la face pour penser y faire une discrimination contre…les musulmans. Toutes les filles musulmanes sénégalaises ne se voilent pas, mais ont la liberté de le faire si cela les chante. Pourquoi cibler ces jeunes filles, les culpabiliser et les traumatiser ?
Les responsables de l’école Jeanne d’Arc ont commis de nombreuses erreurs dont une d’ordre pédagogique qui pourrait laisser des traces chez ces jeunes esprits qui n’ont rien fait de mal. Pourquoi les mettre à l’index ?
Il faut souhaiter que cet épisode malheureux soit vite oublié et que le seul business qui vaille à l’école, à savoir la transmission du savoir et des valeurs humanistes, reprenne son cours, normalement.
La religion est une affaire privée, voire familiale. Dieu reconnaitra les siens.