La lutte contre Ebola continue dans le Nord-Kivu.

L’Organisation Mondiale de la Santé a demandé à avoir un accès sécurisé pour atteindre les malades atteints du virus Ebola dans le Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). Cette région, épicentre de l’épidémie, est connue pour être une zone de guerre, de surcroit très peuplée et en proie à la violence.

L’OMS s’inquiète en effet pour la sécurité des humanitaires et de la population. Sans un accès libre et sécurisé, l’OMS estime qu’elle ne peut pas combattre correctement l’épidémie. Pour l’Organisation mondiale, les conflits actifs dans la région du Nord-Kivu dans l’est de la RDC constituent un obstacle majeur. Les déplacements des humanitaires ne se font que sous escorte militaire.

En lançant cet appel, l’organisation entend d’abord informer l’opinion pour qu’elle soit consciente des difficultés que rencontrent les humanitaires sur le terrain. Mais l’OMS espère surtout que son appel sera entendu par les groupes armés pour éviter qu’ils entravent le travail du personnel.

Le bilan de l’épidémie s’alourdit à 38 décès

Le bilan des décès parmi les cas confirmés de la maladie à virus Ebola dans l’est de la République Démocratique du Congo s’est alourdit depuis le déclenchement de l’épidémie. Selon les chiffres fournis par le ministère congolais de la Santé, 38 décès ont été enregistrés.

Faisant face à une épidémie ravageuse depuis le début de ce mois d’août, les autorités de Kinshasa ont lancé une campagne de vaccinations ciblées. Dans ce sens, le ministère de la santé a souligné que « douze équipes de vaccinateurs seront déployées dans les différentes zones touchées » afin d’effectuer les opérations. De son côté, la Croix-Rouge avait annoncé qu’elle dépêchait une équipe « multidisciplinaire de 19 personnes » dans l’est du pays.

Selon les chiffres officiels fournis par le gouvernement de la RDC, « au total, 43 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 16 confirmés et 27 probables. Et 46 cas suspects sont en cours d’investigation ». Dans un bulletin épidémiologique, le ministère de la Santé avait également souligné que « dans toutes les zones de santé sous surveillance, 966 contacts avec le virus ont déjà été enregistrés ».