L’épidémie d’Ebola, qui sévit en République démocratique du Congo (RDC) depuis en août dernier, n’a pas épargné les agents de santé. 93 d’entre eux ont été infectés par le virus Ebola et 34 sont décédés depuis le début de l’épidémie.
Le personnel de santé avait pourtant été la première cible de la campagne de vaccination contre Ebola selon les autorités congolaises. En plus de leur vulnérabilité les agents de santé sont aussi victimes de violences.
Les travailleurs de la santé sont infectés parce que beaucoup parmi eux commencent la prise en charge des patients suspectés sans grande protection, selon Tariq Riebl, directeur des interventions d’urgence du Comité international de secours à Goma, dans l’Est de la RDC, citée par le site de la BBC.
Notons que plus de 1.000 personnes ont été contaminées par le virus de fièvre hémorragique Ebola depuis le début de l’épidémie. Cette dernière, qui frappe l’Est de la République démocratique du Congo, est la plus grave après celle en Afrique de l’Ouest en 2014.
Depuis le début de l’épidémie déclarée le 1er août 2018, « le cumul des cas est de 1.009, dont 944 confirmés et 65 probables », selon le ministère congolais de la Santé. Au total, il y a eu 629 décès (564 confirmés et 65 probables) et 321 personnes guéries.
La dixième épidémie d’Ebola en RDC touche les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, des régions en proie à l’insécurité depuis plus de deux décennies. Il s’agit de la plus grave épidémie d’Ebola après celle qui a fait plus de 10.000 morts en 2014 en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
La riposte est cependant compliquée par des attaques armées en mars contre des Centres de traitement (CTE) à Butembo. Au sein des communautés, des membres résistent aux actions de prévention, soins, et enterrements sécurisés.