Le bilan de l’épidémie d’Ebola s’alourdit en République démocratique du Congo (RDC). L’épidémie de la maladie à virus Ebola a causé la mort de 260 personnes, en quatre mois dans l’est du pays, selon un dernier bilan du ministère congolais de la santé.
Depuis le début de la fièvre hémorragique Ebola déclarée le 1er août, le cumul des cas est de 444, dont 396 confirmés et 48 probables. Au total, il y a eu 260 décès (212 confirmés et 48 probables) et 140 personnes guéries, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Ce dernier note par ailleurs que 72 cas suspects sont en cours d’investigation.
La RDC est touchée par une épidémie d’Ebola qui sévit dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, région orientale du pays en proie à l’insécurité en raison de la présence de plusieurs groupes armés nationaux et étrangers.
Cette dixième épidémie en RDC serait même la plus grave au monde après celle qui a frappé l’Afrique de l’Ouest en 2014, selon le ministre congolais de la Santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga, cité par les médias. L’épidémie de 2014 avait touché plus de 25.000 personnes et tué plus de 11.000 patients, principalement en Guinée, Sierra Leone et au Liberia. La RDC a déjà été touchée par neuf épidémies d’Ebola depuis l’apparition de la maladie sur son sol en 1976.
En octobre dernier, l’Union européenne avait annoncé avoir alloué 7,2 millions d’euros supplémentaires afin d’intensifier la lutte contre la maladie à virus Ebola. Le montant total de la réponse de l’UE face à cette crise s’élèverait à 12,83 millions d’euros en 2018, selon la presse internationale. Le soutien de l’UE comprend l’expertise technique, les services aériens humanitaires, le financement de la recherche et l’assistance humanitaire.
Pour l’Organisation mondiale de la santé, l’épidémie d’Ebola en RDC est « très préoccupante », mais elle ne constitue pas « pour l’instant une urgence de portée internationale ».