Le projet d’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Burkina Faso et du Togo est enfin mis en place.

Une nouvelle ère s’ouvre pour le Togo et le Burkina Faso qui viennent de franchir un cap important vers l’effectivité du marché unique au sein de l’espace UEMOA. 

Le Burkina Faso et le Togo ont procédé au lancement de l’interconnexion de leurs systèmes informatiques douaniers, lundi 28 mai à Ouagadougou, la capitale burkinabè, en présence du ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, Harouna Kaboré.

L’accord devrait permettre de réduire le temps de passage aux postes de contrôle juxtaposés de Cinkansé de 2-3 jours à 1-2 heures. Le corridor qui fait transiter 39% des marchandises importées au Burkina Faso, est particulièrement important. Aussi ce nouveau projet d’interconnexion va favoriser une gestion plus transparente dans les procédures et une plus grande maîtrise de la chaîne logistique.

« L’interconnexion se traduit par l’émission d’un document unique de transit depuis un bureau de départ au Togo jusqu’à un bureau de destination au Burkina Faso sous le couvert d’une caution unique », a expliqué le ministre Harouna Kaboré, qui estime que cette initiative, une fois réussie, peut être étendue à tous les autres pays membres de l’UEMOA.

Ce projet d’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Togo et du Burkina Faso, dénommé «SYDONIA World» a été mis en œuvre par la Commission de l’UEMAO. Il a bénéficié de l’appui technique de la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et a été financé à hauteur de 1 milliards de FCFA, environ 2 millions de dollars par l’Agence japonaise de Coopération internationale (JICA). Par cette interconnexion, les deux pays réduisent considérablement les tracasseries administratives.

Auparavant les déclarations de transit étaient saisies deux fois entre les deux pays, a rappelé le Directeur général des Douanes, Adama Sawadogo. « Une première saisie est effectuée au Port autonome de Lomé et les chargements font l’objet d’une autre déclaration à la frontière du Burkina Faso », a-t-il poursuivi.

La longueur des procédures présente un risque de rupture de charges, à l’origine de pertes d’informations importantes dans le processus de dédouanement, pour l’administration des Douanes dans sa stratégie de maîtrise de l’assiette.