L’ONU va lancer un appel aux fonds pour aider les centaines de milliers de sinistrés. Le cyclone Idai a déjà provoqué la mort de plus de 300 personnes et des milliers d’autres étaient toujours bloquées dans des zones inondées jeudi en Afrique australe.
Le bilan du cyclone Idai, qui a balayé en fin de semaine dernière le Mozambique puis le Zimbabwe, a encore grimpé jeudi pour atteindre 356 morts, selon des sources officielles. Au moins 217 personnes sont mortes au Mozambique et 139 au Zimbabwe, deux pays où les rescapés continuaient jeudi à enterrer leurs morts. En début de semaine, le président mozambicain Filipe Nyusi avait prévenu que le bilan pourrait monter à plus de 1.000 morts.
Au Mozambique, 15.000 personnes ont besoin d’être « secourues immédiatement », a prévenu le ministre mozambicain de l’Environnement Celso Correia. « Elles sont bloquées sur des maisons, sur des toits », a-t-il expliqué à l’AFP depuis Beira (centre), la deuxième ville du pays, dévastée par le cyclone Idai. « C’est une lutte contre la montre. Chaque minute compte », a-t-il insisté, alors que des « milliers d’autres sont bloquées sur des zones plus élevées, sur des petites îles ».
Au total, 350.000 personnes vivent actuellement dans des zones inondées au Mozambique, selon Maputo. Au Zimbabwe voisin, ce sont 200.000 personnes qui sont touchées par les inondations et le cyclone Idai, selon les Nations-Unies.
« C’est la pire crise humanitaire dans l’histoire récente du Mozambique », a estimé la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). La décrue s’est toutefois amorcée au Mozambique, a constaté jeudi Celso Correia.
Avec l’accalmie météo, les secours sont parvenus à sauver mercredi quelques 3.000 personnes bloquées sur des terres de lande étroites, entourées d’eau, sur des toits ou sur des arbres, a précisé le ministre. Mais compte tenu de l’ampleur de la catastrophe, les secours peinent encore à répondre aux besoins énormes.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui compte venir en aide à 600.000 personnes dans la région, a commencé ses distributions de nourriture à Beira et ses alentours et dans la ville de Dondo, à 45 km plus au nord-est. Mais la zone inondée est immense.