Le bilan du passage dévastateur du cyclone Idaï en mars dernier sur le Mozambique et le Zimbabwe devrait dépasser la barre des 1.000 morts et des 2 millions de sinistrés. Il s’agit des derniers chiffres publiés par les autorités locales et les Nations unies.
Le gouvernement zimbabwéen a révisé mardi soir en forte hausse le nombre des victimes sur son territoire. « Le gouvernement regrette d’annoncer que le nombre de morts est passé à 344 », a annoncé la ministre de l’Information Monica Mutsvangwa à la presse.
Selon la ministre, les opérations sur le terrain sont désormais limitées à la seule récupération des corps. Les personnes portées disparues sont désormais présumées mortes. Au Mozambique voisin, le dernier bilan officiel publié mardi faisait état de 602 morts.
Le cyclone Idaï a frappé de plein fouet le port mozambicain de Beira et son demi-million d’habitants le 14 mars, puis a continué sa route meurtrière vers l’ouest en direction du Zimbabwe. Ses pluies diluviennes et ses vents violents ont causé des destructions et des inondations massives dans les deux pays.
Plus de 2 millions de personnes (dont 1,8 million au seul Mozambique) y ont été sinistrées, parmi lesquelles 165.000 ont été contraintes à quitter leurs logements détruits.
Agences onusiennes et ONG du monde entier ont accouru en Afrique australe pour leur venir en aide. L’ONU a lancé un appel aux dons de 251 millions d’euros pour financer l’assistance d’urgence des trois prochains mois. D’importantes inondations ont par ailleurs précédé le passage d’Idaï au Malawi, faisant 59 morts et près de 900.000 sinistrés.