Au moins 29 personnes sont mortes dans le crash dimanche matin d’un petit avion de ligne en République démocratique du Congo (RDC), qui s’est écrasé deux minutes après son décollage sur deux maisons d’un quartier populaire de Goma (est).
L’appareil de type Dornier-228 s’est écrasé sur deux maisons du quartier Birere/Mapendo peu après 09h00, à côté de l’aéroport construit près de la frontière avec le Rwanda au milieu de zones densément peuplées.
« À ce stade, 29 corps ont été retrouvés dans les décombres », a annoncé dans la soirée le gouvernement provincial de la province du Nord-Kivu. De même source, il y a un survivant parmi les 19 personnes qui se trouvaient à bord de l’avion, et il a été hospitalisé avec 16 autres blessés. Un précédent bilan du ministère des Transports du gouvernement central parlait de « 26 morts, soit 17 passagers, deux membres d’équipage, et sept morts au sol ».
L’appareil devait assurer une rotation vers Beni via Butembo à 350 kilomètres au nord de Goma, selon l’AFP. Le pilote a « raté son décollage », a rapporté le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, dans un communiqué.
« Les causes de l’accident ne sont pas encore connues. Une enquête est en cours », a déclaré le gouvernement provincial dans son communiqué du soir. « À priori, c’est un problème technique », a avancé un technicien de la compagnie sur le lieu du crash, cité par le site d’information actualité.cd. L’avion aurait connu des problèmes de moteur dans les jours précédents.
Busy Bee est une compagnie qui dessert Goma, Beni et Butembo dans la province du Nord-Kivu depuis plusieurs années.
Depuis août-septembre 2018, Beni et Butembo sont aussi l’épicentre de l’épidémie d’Ebola qui a tué près de 2.200 personnes. La piste de l’aéroport de Goma avait été rénovée et prolongée en 2015 après avoir été endommagée en 2002 par l’éruption du volcan Nyiaragongo.
L’aéroport est utilisé pour des vols réguliers (Ethiopian Airlines, Congo Airways, CAA, Busy Bee) mais surtout par des appareils des Nations unies et d’organisations humanitaires, selon l’AFP. Même en diminution, les risques d’accidents d’avions restent élevés en République démocratique du Congo, plus grand pays d’Afrique sub-saharienne (2,3 millions de kilomètres carrés).