Les boites noires du Boeing 737 Max 8 de la compagnie Ethiopian airlines vont être analysées en France.

L’analyse des boîtes noires du Boeing 737 MAX d’Ethiopian Airlines débute vendredi en France pour tenter de dévoiler le scénario de l’accident dans lequel 157 personnes sont mortes dimanche.

C’est le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), près de Paris, qui sera chargé de la lecture des cartes mémoires des enregistreurs de vols, a annoncé la BEA, citée par l’AFP. Le BEA, où sont arrivées jeudi les boîtes noires, a été choisi par les autorités éthiopiennes qui dirigent l’enquête sur l’accident.

Boeing avait plus tôt annoncé la suspension des livraisons des avions actuellement en production « jusqu’à ce que nous trouvions une solution ». Selon un porte-parole, l’avionneur américain poursuivra en revanche leur production. Boeing n’était pas encore en mesure de dire où ces avions fraîchement sortis des chaînes d’assemblage allaient être stockés.

L’agence américaine de l’aviation (FAA) avait ordonné mercredi de clouer au sol « provisoirement » les Boeing 737 MAX 8 et 9 aux États-Unis dans le sillage de décisions similaires des autorités de sécurité aérienne dans le monde entier.

L’accident en Éthiopie est survenu moins de cinq mois après celui de la compagnie indonésienne Lion Air, en mer de Java, qui a tué 189 personnes. La première boîte noire contient les paramètres de vol, la seconde les conversations et alarmes du cockpit qui ont été enregistrées jusqu’à l’accident.

Le New York Times a indiqué jeudi soir que le pilote aux commandes du Boeing 737 MAX d’Ethiopian Airlines avait rencontré une situation d’urgence immédiatement après le décollage, demandant d’une « voix paniquée » un retour.

« Break, break, demande retour à la maison », dit le commandant aux contrôleurs aériens alors qu’il tente d’éviter deux autres vols approchant l’aéroport, selon le quotidien américain qui s’appuie sur les déclarations d’une personne ayant eu accès aux échanges entre l’équipage et les contrôleurs.

L’expression « break, break » est utilisée pour donner priorité à un message, signifiant que l’équipage est confronté à une situation d’urgence que les pilotes n’arrivent pas à gérer. La compagnie avait dit dès dimanche que l’équipage avait demandé un retour à Addis-Abeba mais c’est la première fois que le contenu des messages du commandant avec le contrôle aérien est dévoilé.