Le gouvernement guinéen est résolument engagé à combattre la prolifération des déchets.

La situation sanitaire dans la capitale guinéenne est dans le rouge. Les volumes d’ordure liquides et solides dominent la ville de Conakry depuis des mois et la situation a nécessité une intervention urgente des autorités. L’Agence Nationale d’Assainissement et de la Salubrité Publique (ANASP), a lancé, depuis samedi, 09 juin 2018, une campagne d’urgence d’assainissement de la ville.

Changer l’image de la ville

Axée sur des points critiques, la campagne d’urgence d’assainissement de la ville Conakry a été placée sous la présidence du premier ministre, chef du gouvernement, Dr Ibrahima Kassory Fofana. Lancée au secteur Fossidè dans la commune de Ratoma, cette première initiative de l’ANASP se déroule de manière synchronique sur toute l’étendue des cinq communes de Conakry a affirmé le gouvernorat de la ville.

Selon le président de la cérémonie de lancement, des moyens seront déployés pour pouvoir contribuer à changer l’image de l’unique capitale de la Guinée. Il a bénéficié, à l’occasion, d’un bain de foule le long de son trajet. De Ratoma à Matam, des tas d’immondices ont été dégagés en présence du nouveau locataire de la Primature et sa suite.

La logistique fait défaut

La campagne d’assainissement qui durera cinq jour ne sera pas à la hauteur des attentes estiment les observateurs. En effet, la Direction générale de l’ANASP a déjà critiqué les moyens mis à sa disposition.  Elle a ainsi plaidé pour l’obtention de nouvelles logistiques, outre les camions lève containers, des camions à bennes, des pelles mécaniques, des bulldozers et compacteurs automatiques.

Pour plusieurs observateurs, cette campagne lancée depuis trois jours n’a aucun impact sur le quotidien des guinéens. « Ces campagnes sporadiques ne finiront plus jusqu’à fin hivernale. La Direction générale de l’ANASP mettra les bouchées doubles pour éviter, désormais, l’accumulation des immondices dans les points de regroupement officiellement recensés par nous, parce qu’il y en a à foison qui sont sauvages », ont déclaré plusieurs sources.