La police zimbabwéenne a interdit jusqu’à nouvel ordre les rassemblements publics dans la capitale, Harare, en raison d’une épidémie de choléra.

L’épidémie de choléra au Zimbabwe s’est propagée de la capitale Harare à plusieurs régions du pays. La maladie a fait 24 morts depuis la semaine dernière, selon un nouveau bilan officiel.

La majorité des décès ont été recensé dans la capitale Harare, selon un rapport conjoint du ministère zimbabwéen de la Santé et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Parti du quartier de Glen View dans la capitale, le choléra s’est rapidement propagé à d’autres secteurs de Harare, contraignant les autorités à décréter un état d’urgence sanitaire. Les rassemblements publics à Harare ont été interdits.

Selon les autorités zimbabwéennes, la situation est compliquée par la résistance à deux antibiotiques, ainsi qu’au manque de médicaments, de fluides intraveineux et de vêtements de protection, des égouts bouchés et un approvisionnement en eau “erratique”.

Les épidémies de choléra sont fréquentes au Zimbabwe, où les systèmes de distribution et d’assainissement des eaux sont souvent déficients, souligne l’AFP.

En 2008, au moins 4.000 personnes étaient mortes du choléra au Zimbabwe. L’épidémie avait éclaté en pleine crise économique, qui avait forcé de nombreux hôpitaux publics à fermer faute de médicaments et de membres du personnel, partis à l’étranger.

Le président Mnangagwa, qui a succédé en novembre 2017 à Robert Mugabe, resté au pouvoir pendant près de quatre décennies, a promis de relancer l’économie moribonde et d’améliorer les services publics.