Le Bénin lance le visa électronique ou e-visa, pour les ressortissants non-africains.

Le Bénin multiplie les moyens pour attirer plus d’investisseurs et de touristes sur son territoire. Après l’exemption de visa pour les africains en 2016, et la mise en place du visa touristique de huit jours en mars dernier, Porto-Novo a lancé lundi 23 avril, le visa électronique qui pourrait s’obtenir de n’importe quel endroit.

L’objectif est de simplifier au maximum les démarches administratives, pour l’obtention du visa. « Tout ceci répond à une logique : celle d’ouvrir les portes de notre pays, et de faire en sorte que notre pays soit à toutes les sortes d’initiatives d’échanges, d’investissements qui pourraient booster et accélérer notre développement économique » a déclaré le ministre béninois des affaires étrangères, Aurélien Agbénonci.

« Le e-visa entend moderniser, sécuriser et garantir la traçabilité du dispositif de délivrance du visa face à l’insécurité. Il veut permettre aux voyageurs d’obtenir un visa sans se déplacer à partir d’internet, renforcer les outils de surveillance du territoire et rendre plus attractive la destination Bénin », a également fait part le chef de la diplomatie béninoise.

Le gouvernement a déjà mis en ligne la plate-forme électronique de demande de visas. Les voyageurs ont la possibilité de solliciter des visas touristiques entrée simple (valables 30 jours) ou entrées multiples pour 30 ou 90 jours.

En cas d’approbation de la demande, l’e-visa est envoyé au demandeur, par mail, à qui il reviendra de l’imprimer et l’utiliser au moment convenu. Le visa électronique coûte de 50 à 100 euros selon le type et la durée.

Ces avancées sont applaudies par les acteurs du secteur touristique qui décriaient les procédures administratives contraignantes pour les voyageurs, dont une des conséquences était la perte des clients.

En tout cas, le régime de Patrice Talon tient à faire du tourisme un secteur clé de développement économique du Bénin. Selon Aurélien Agbénonci, au cours de l’année 2016, plus de 11.983 demandes de visa et 3.635 demandes de cartes de résidents ont été enregistrés, des chiffres qui s’accroissent chaque année.