Mostafa Madbouly, Premier ministre égyptien et ministre par intérim du logement.

Limiter les embouteillages, rationaliser les dépenses et réduire la consommation d’énergie du service public. Ce sont là les objectifs d’une récente proposition du Centre égyptien d’information et d’aide à la décision (IDSC) pour réduire le nombre de jours de travail pour certains employés de l’administration publique, sans pour autant modifier leurs salaires.

Mostafa Madbouly, Premier ministre et ministre par intérim du logement, aurait chargé, selon la presse égyptienne, Saleh Abd El Rahman, président de l’Autorité centrale pour l’organisation et l’administration (CAOA), de former un comité pour discuter des moyens de mise en œuvre de ladite proposition.

Entre autres mesures en cours d’étude : diviser les heures de travail par jour, réduire les heures de travail par jour (finir à 14h00 au lieu de 15h00) et réduire le nombre de jours ouvrables à quatre jours seulement par semaine, en commençant le dimanche et en finissant le mercredi.

Par contre, une heure sera ajoutée aux heures de travail actuelles, de sorte que la journée de travail officielle se terminera à 16h00 au lieu de 15h00. De plus, les jours fériés sont à trois jours, les jeudis, les vendredis et les samedis.

6 millions de fonctionnaires

Une décision qui ne fait toutefois pas l’unanimité. Des syndicalistes et membres de la société civile sont montés au créneau pour signifier qu’il « existe d’autres moyens de rationaliser les dépenses ». Selon le site d’information égyptien « Daily News Egypt », citant des observateurs, cette proposition peut être assimilée à un « plan social déguisé » des fonctionnaires de l’État.

Le journal rappelle d’anciennes déclarations du président égyptien dans lesquelles il se plaignait du « relâchement de l’appareil administratif dans le pays ». L’Égypte compte 6 millions de fonctionnaires. Mais selon le président égyptien, l’État n’en a besoin que d’un million.