L’explosion d’un camion-citerne près de l’aéroport de Niamey, a fait 58 morts.

Cinquante-huit personnes ont été tuées et une quarantaine blessée dans la nuit de dimanche à lundi à Niamey, par l’explosion d’un camion-citerne. Ce dernier s’était renversé, attirant des badauds voulant récupérer l’essence qui en coulait.

« Cette explosion a fait 58 morts dont 55 sur place, et trois ayant succombé des suites de leurs blessures », a annoncé la présidence nigérienne dans un communiqué. Un précédent bilan faisait état de 55 morts.

Selon des témoins interrogés par l’AFP, le camion s’est renversé sur les voies de chemin de fer à la sortie de la ville, à quelques centaines de mètres de l’aéroport international de Niamey qui n’a pas été affecté.

Lundi matin, le camion calciné et couché sur son flanc était toujours visible alors que des policiers ramassaient des débris et des motos brulées sur la route. Des maisons avoisinantes ont été touchées par les flammes.

L’explosion s’est produite sur la RN1 qui sort de Niamey en direction du Sud-Est. Un dépôt de carburant, d’où venait probablement le camion, se trouve quelques centaines de mètres plus loin.

« Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, s’est rendu au chevet des blessés à l’hôpital national de Niamey », selon le compte twitter de la présidence. Le Premier ministre Brigi Rafini et le ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum se sont rendus sur les lieux de l’explosion dans la matinée.

« Un camion-citerne chargé d’essence a eu quelques difficultés pour se garer, il dû se renverser et l’essence s’est mise à couler. Des personnes nombreuses, parfois à motos sont venues pour siphonner l’essence, malheureusement l’un des motocyclistes n’a pas éteint le moteur de sa moto… Il y a dû avoir une étincelle qui a provoqué une déflagration, un souffle très fort », a avancé le ministre.

« Il y a des corps qui sont littéralement calcinés, ce sont malheureusement les plus nombreux sur lesquels il est difficile de faire un travail (d’identification). Il y a en revanche des corps dont l’état pourrait permettre une certaine identification et la police judiciaire en rapport avec les chefs de quartiers de la zone vont s’atteler à cette identification », a-t-il conclu.

Des accidents similaires ont déjà fait des centaines de morts au Nigeria et au Cameroun notamment. Au Niger, ils n’avaient jamais eu une, d’une telle ampleur.