La rupture du barrage de Solai, au nord de la ville de Nakuru, mercredi soir, dans le centre du Kenya, a emporté des dizaines de maisons, et provoqué la mort d’au moins 41 personnes.
Au moins 41 personnes sont mortes après la rupture d’un barrage près de la ville de Nakuru, à environ 150 km au nord de la capitale kényane, Nairobi. Dans la nuit du mercredi 9 au jeudi 10 mai, un torrent de boue a emporté des dizaines de maisons, alors que les habitants dormaient.
Le barrage a cédé en raison des fortes précipitations des dernières semaines et ses eaux boueuses. Au moins 36 personnes ont par ailleurs été admises dans des établissements médicaux de la région après que les services de secours, Croix-Rouge kényane en tête, se furent mobilisés rapidement.
« C’est une catastrophe car la plupart des habitants étaient endormis quand la tragédie s’est produite et leurs maisons ont été emportées par les eaux » a déclaré à l’AFP Gideon Kibunjah, responsable policier régional.
D’après plusieurs sources locales interrogées par l’AFP, le barrage était utilisé pour l’irrigation des fermes environnantes et entouré d’habitations de fortune d’ouvriers agricoles employés dans ces exploitations.
Les photos de la tragédie montrent les équipes des secours affairées dans les décombres de maisons construites avec des structures en bois et des toits en tôle ondulée. D’après un policier sur place, qui a requis l’anonymat, les équipes de secours avaient couvert jeudi en fin de matinée la moitié de la zone affectée par la rupture du barrage.
Près de 160 personnes sont mortes au Kenya à cause des inondations depuis le début de la saison des pluies en mars, selon un dernier bilan du gouvernement kényan rendu public mercredi (132 morts), auquel s’ajoutent les victimes de la catastrophe du barrage de Solai.